Brexit commentaire
J’écris en français, la langue Européenne de première importance du temps du Marché Commun, alors que la 7ème étoile que nous accrochions si fièrement à nos pulls des EE suite à l’entrée de l’Angleterre dans notre communauté, doit en être dégrafée ce matin. Good buy dear friends.
“The morning after the day before” et ce sera toujours la même réaction sous le choc de la gueule de bois: mais comment est-ce possible? Soyons réalistes, le désastre s’est matérialisé et nous voilà face à des questions qui s’accumulent sans que nous y soyons préparés. Quelles leçons en tirer? Est-ce un luxe de donner la voix aux populistes? Un luxe dangereux qui met en péril notre concept de la démocratie. Devrions-nous demander des comptes à David Cameron qui depuis 10 ans et plus ne cessait de critiquer et surtout de discréditer “Bruxelles” et ses décisions alors que lui-même y siégeait. Est-ce que les Ministres en charge, de retour dans leurs capitales souffrent d’amnésie ou de schizophrénie? Et c’est vrai pour tous les États membres et leurs très fameux délégués…Donnons-nous nos voix et nos espoirs à des hurluberlus inconscients et incapables d’assumer leur rôle et leur fonction?
Je distingue un élément positif dans ce marasme: soit nous nous engageons tous à nouveau, à fond et de manière radicale pour l’Europe ou alors ce rêve s’éteindra et aura été un rêve devenu réalité pendant quelques décennies fait et vécu par des citoyens éclairés pour lesquels les considérations méta-politiques primaient sur les appétits matérialistes à court terme.
Je suis banquier et j’ai passé ma vie professionnelle en bourse. Je suis enclin à dire que la chute des cours de ce matin n’est pas un argument pour se refaire un portefeuille maintenant. La correction sera plus longue, plus profonde que ne le pensent tant de petits spéculateurs.